Un articolo di Le Monde cita la CERA nel 2004...verso la fine si dice che secondo la polizia italiana, la ricerca sfrenata di risultati avrebbe spinto molti corridori di primo piano a fare da cavia umana ricorrendo alla CERA, battezzata super-EPO...questo nel 2004.
(articolo che completa quello già riportato da Repubblica da Seb.
E la CERA viene associata come la possibile nuova EPO citata nelle intercettazioni nell'ambito di Oil for Drugs...quando Mazzoleni starebbe discutendo con Santuccione riguardo ad un nuovo tipo di EPO disponibile solo in America.
http://www.tdfblog.com/2004/07/le_monde_supere.html
http://www.tdfblog.com/2004/06/italian_doping_.html
La "super-EPO" serait apparue dans le peloton
LE MONDE | 30.06.04 | 13h30
Elle s'appelle CERA, pour Continuous Erythropoiesis Receptor Activator et est développée par le laboratoire pharmaceutique Roche.
La molécule n'est pas encore commercialisée mais pourrait bien être l'invitée surprise du prochain Tour de France, qui doit s'élancer samedi 3 juillet de Liège, en Belgique. Elle s'appelle CERA, pour Continuous Erythropoiesis Receptor Activator. Développée par le laboratoire pharmaceutique Roche dans le but de traiter les anémies associées aux maladies rénales chroniques et au cancer, elle permettrait, selon les dernières études cliniques réalisées par la firme helvétique, de stimuler l'érythropoïèse, la production d'hématies (globules rouges) par la moelle épinière de façon continue (***).
Encore en phase expérimentale, la CERA ne devrait pas être mise sur le marché - américain - avant 2007. Pourtant, les enquêteurs agissant dans le cadre de l'opération "Oil for Drug", une vaste enquête sur un trafic présumé de produits dopants en Italie qui a abouti, fin mai, à la mise en examen de 138 personnes, principalement dans le milieu cycliste, ont acquis la conviction que ladite molécule faisait déjà partie de l'arsenal pharmacologique de certains coureurs.
Des informateurs infiltrés au sein du milieu professionnel ont en effet alerté la brigade des stupéfiants au sujet de l'apparition de ce produit dans le peloton. Lors d'une conversation téléphonique interceptée par la police, un coureur italien expliquait ainsi à son médecin qu'il cherchait à se procurer un nouveau type d'érythropoïétine (EPO), introuvable en Italie.
STIMULATION CONTINUE
Comme les autres formes d'EPO (Aranesp, Dynepo) utilisées jusqu'ici par les sportifs pour doper leurs performances, la CERA possède l'intérêt principal d'améliorer le transport de l'oxygène dans le sang. Elle affiche aussi plusieurs avantages. Tout d'abord, elle n'est pas détectable, puisque non recherchée lors des contrôles antidopage. Ensuite, elle se distingue par sa capacité à stimuler en continu l'érythropoïèse.
"Avec cette molécule, il suffira de faire une dose avant le Tour de France pour tenir toute la durée de l'épreuve, quand il fallait deux ou trois doses avec l'Aranesp", résume Michel Audran, professeur à la faculté de pharmacie de Montpellier et spécialiste des transporteurs d'oxygène.
"Il s'agit d'un type d'EPO qui agit dans l'organisme sur une durée supérieure et stimule directement et continuellement l'érythropoïèse. Il est probable que son excrétion urinaire soit si basse qu'il sera impossible de la détecter avec les méthodologies actuellement utilisées lors des contrôles antidopage", explique Dario d'Ottavio, directeur du laboratoire de chimie analytique de l'hôpital Forlanini de Rome et membre de la commission antidopage du ministère italien de la santé. L'expert en toxicologie ajoute que "la dégradation de la CERA dans le corps serait, semble-t-il, plus lente couplée à une autre substance, le PEG (poliétilenglicole)".
Selon la police italienne, la recherche effrénée de résultats aurait poussé plusieurs coureurs de premier plan à jouer les cobayes humains en ayant recours à la CERA, déjà rebaptisée "super-EPO" dans le peloton.
Contacté par Le Monde, le laboratoire Roche n'a souhaité faire "aucun commentaire"sur le sujet, expliquant qu'il ne connaissait pas les "détails" de l'enquête des carabiniers italiens et que ladite molécule en était "encore au stade d'étude clinique".